Thérapie sportive

Commotion dans le sport : comment les reconnaître ?

Commotion dans le sport : comment les reconnaître ?

Alors que les sports d’équipe gagnent toujours en popularité, de nombreux clubs sportifs font appel à des thérapeutes du sport ou physiothérapeutes pour couvrir leurs matchs et s’occuper de leurs joueurs. Or, même en 2014, plusieurs organisations n’ont pas la chance d’avoir de professionnel de la santé au sein de leur équipe.

Il est évident que les sports de contact tel que le football, le hockey et le rugby sont à risque de commotion cérébrale. Toutefois, on reconnait maintenant le soccer comme étant aussi un sport à haut risque de commotion étant donné les nombreuses têtes faites durant un match(1).

Alors, comment les identifiées ?

Voici les principaux signes et symptômes d’une commotion cérébrale(2):

Physique – Cognitif – Émotionnel – Sommeil

  • Maux de tête/céphalée – Nausée ou vomissement – Perte de conscience/Altération de l’état de conscience – Crise épileptique ou convulsions – Douleur dans le cou – Sensibilité à la lumière – Sensibilité au bruit – Problèmes d’équilibre – Vision floue – Fatigue ou manque d’énergie – Sentiment d’être assommé ou de confusion
  • Sensation d’être étourdi – Difficulté à se concentrer – Difficulté à se souvenir – Sensation d’être au ralenti – Oubli d’événements récents – Confusion – Répète les questions – Mets du temps à répondre – Amnésie
  • Irritabilité – ‘Se sent bizarre’ – Tristesse – Nerveux ou anxieux – Plus émotif – ‘sensation de pression dans la tête’
  • Somnolence – Dort plus que d’habitude – Dort moins que d’habitude – Difficulté à s’endormir

On dit que suite à un coup à la tête, la présence d’un seul ou de plusieurs de ces symptômes doit toujours laisser soupçonner la possibilité d’une commotion cérébrale. Dans ce cas, le joueur doit automatiquement être retiré du jeu(2).

Les nouvelles recommandations pour les athlètes de 25 ans et moins précisent que l’athlète ayant un ou plusieurs symptômes de commotion doit être au repos pour 2 semaines suivant la résorption complète de tous les symptômes. La première semaine étant un repos cognitif et physique, l’athlète est encourager à éviter toute stimulation mentale (ordinateur, téléphone intelligent, télévision, école). Durant la deuxième semaine, le joueur retourne progressivement au jeu sans contact. Si aucun signe et symptôme réapparaît durant ces périodes, il sera prêt à retourner au jeu. Le cas échéant, le protocole de retour au jeu doit recommencer à zéro.
Aux Géants et avec nos autres équipes sportives, la gestion des commotions est très stricte. Lorsqu’un joueur est susceptible d’avoir fait une commotion, il est retiré du jeu et une évaluation approfondie est faite sur le champ. Des tests de mémoire, concentration, équilibre et coordination sont effectués afin d’éliminer tout risque de commotion possible. En cas de doute, on se doit d’agir avec prudence. Ces tests sont refaits de façon régulière afin de suivre l’évolution de l’athlète durant sa période de repos.
À la clinique Acti-sport, nos physiothérapeutes et thérapeutes du sport sont passionnés par le sport et le travail sur le terrain. Notre but est toujours de retourner nos athlètes au jeu le plus rapidement possible mais sans risque pour leur santé. Nous nous faisons un devoir de les évaluer le plus objectivement possible afin de prendre les meilleures décisions. Le travail d’équipe avec les entraineurs est primordial à la progression et la sécurité de chaque athlète.
Le football et le soccer sont de très beaux sports où les jeunes apprennent à développer des aptitudes athlétiques, à se dépasser et à travailler en équipe. Malheureusement, le risque de commotion est présent dans tout sport pouvant impliquer des coups à la tête. Il ne faut pas devenir alarmiste, seulement vigilant face aux symptômes que vous rapportent votre enfant. Si vous avez des doutes concernant la possibilité que votre enfant ait subi une commotion durant une pratique ou lors d’un match, n’hésitez pas à communiquer avec nous afin d’avoir des conseils et une évaluation approfondie au besoin. S’il s’avérait nécessaire, nous référerons votre enfant au médecin afin que le suivi se fasse en toute sécurité.
En vous souhaitant une belle saison, au plaisir de vous saluer sur le terrain !
Maryline et toute l’équipe Acti-sport

1. Les commotions cérébrales dans le sport, une épidémie silencieuse. Dave Ellemberg 2013

2. Lignes directrices sur la gestion des commotions cérébrales pour les thérapeutes du sport agréés du Québec, CTSQ-avril 2014